Gérard GOUVERNAYRE

Le jeu d’échecs revisité par Gérard Gouvernayre.

Réalisation d’un jeu d’échecs, sujet libre.

Quelques explications de mon métier : Travail des plastiques, ou pour moi, plus un mixte de plusieurs métiers.

Étude des pièces, étude d’un moule, injection de la matière plastique dans le moule, finition des pièces.

Pour un jeu d’échec, il faut faire 6 moules, plus le damier.

Actions.

A partir d’un plan pièces, il faut réaliser deux électrodes par type de moule. Ces électrodes sont en cuivre.  elles vont servir à usiner les moules par électroérosion. La 1ére électrode est à moins 0.5 mm de la cote finale. La deuxième est à moins 0.05 mm de la cote finale. Pour certaines moule, il faut réaliser plusieurs électrodes différentes car il y a beaucoup d’usure, et quelque fois il est nécessaire de démultiplier les différentes formes. Des électrodes différentes sont nécessaire car l’épaisseur de l’arc électrique qui va grignoter l’acier mesure de 0.3 mm à 0.05 mm d’épaisseur suivant l’intensité électrique différente entre ébauche et finition.

En parallèle, il faut réaliser les blocs empreintes qui devront s’ajuster dans le maitre moule avec une précision de 0.02 mm.

Ensuite, il faut usiner les empreintes des moules par électroérosion. Il faut aussi prévoir l’emplacement du point d’injection de la matière plastique dans les cavités des moules. Une fois usiné, il faut polir les formes car après l’électroérosion, il reste des grains qui peuvent être plus ou moins gros suivant l’intensité de la machine.

Il faut maintenant former les pièces en plastique par injection. La matière utilisée est de l’ABS, retenue pour son aspect.

Le maître moule est fixé sur une presse. Le but c’est de maintenir le moule fermé lors de l’injection de la matière plastique car la pression est de 1500 bars. De La précision du réglage de la presse dépendra la qualité des pièces. Une pièce avec des brûlures, des trous ou tout autres imperfections ne sera pas utilisable. Pour chaque moule, et chaque couleur,  il faut faire une vingtaine de pièces.

Il faut maintenant finir est polir les pièces. Finir les pièces, car se n’est que des préformes qui ont jusque-là qui ont été réalisées.

La finition se fait soit à la main avec des limes, des grattoirs ou des cutters,  soit avec des machines-outils, fraiseuses, tours ,… etc.

Le polissage est fait avec une grande quantité de papier à polir. La brillance est obtenue par polissage au feutre.

Pour chaque pièce il faut environ 15 H.

Il faut maintenant réaliser le damier, qui est lui aussi fait entièrement en matière plastique.

L’usinage est fait avec une fraiseuse traditionnelle. Le plateau du damier est inséré dans une rainure usinée dans les bordures des cases de rangements. Le  damier est réalisé par dépolissage d’un carré sur deux de la première plaque de plexiglass. Afin de créer les noir et blanc, une deuxième plaque de plexiglass noir est mise en dessous. Afin de donner une profondeur à ce damier, la première plaque de plexiglass fait 10 mm d’épaisseur.

L’ensemble des cases de rangement sont réalisées par du plexiglass de 5 mm. Les cases sont entièrement recouverte de feutrine.

Pour un plus grand confort d’utilisation, toutes les pièces sont lestées à leurs bases par un cône en étain. Un carré en feutrine est collé en dessous des pièces afin d’éviter d’abimer le plateau.